Rock en Seine, jour 3

Publié le par Eva Pigeon

Rock en Seine, jour 3

Et le dimanche est arrivé. Ayant vaillamment fui la boue et l'humidité du camping et déplacé nos affaires pour pouvoir passer notre dernière nuit dans un lieu plus accueillant, nous sommes arrivés un peu plus tardivement que les autres jours au domaine de Saint-Cloud. Résultat, nous n'avons pas vu Saint-Lô, qui était noté sur notre petite feuille-planning, ni Poliça.

Notre arrivée correspondait à peu près au début du concert de Mac Miller. Personnellement, son nom me disait vaguement quelque chose, mais vraiment, je ne connaissais rien sur sa musique, si ce n'est que 'était du rap. Bref, le public était nombreux, assez jeune et dans l'ambiance globalement. Je n'ai pas réussi à accrocher, en revanche, même si Mac Miller avait un assez bonne présence sur scène et paraissait assez sympathique dans ses intermèdes où il parlait au public. Je ne peux pas vraiment en dire plus que ça sur ce concert….

Je crois que c'est un single assez connu.

Pour la suite, on n'a fait qu'écouter de loin une chanson de Eels, qui jouait sur la Grande Scène. Après un tour de grande roue pour les plus aventurières de notre équipée et des churros, notre prochain concert complet a été Skip The Use. Motivés par l'ambiance mise par La Femme la veille, nous avions comme un bon présage… Et en effet, on peut parler d'ambiance. Pour avoir vu quelques chansons en live à la télé, j'étais déjà plus ou moins prévenue de l'état de leur chanteur devant un public. A donc commencé un enchaînement de chansons pour sauter de partout (parfois sur les pieds du voisin) en rythme (plus ou moins), entrecoupées d'interventions dudit chanteur, …, qui nous demandait de faire des gauche-droite tel un rappeur américain, ou autres demandes de ce type. La foule s'y pliait et faisait du zèle en transportant quelques spectateurs au-dessus de nos têtes ou en créant environ 67 polos sur la durée du concert. Tout ce mouvement m'a d'ailleurs porté au premier rang, après avoir avancé de 150m rien qu'à cause des mouvements du public. Finalement, le groupe a conclu sur une demande aux spectateurs de s'accroupir puis se relever en même temps, et une reprise de "Smells like teen spirit", grosso modo. C'était du sport.

Parce que Skip the Use ça peut faire comme une tasse de café : te réveiller.

Petit repos. Avant de passe au prochain show de notre planning, un petit détour par la Grade Scène où nous nous sommes retrouvés devant le désordre géant des Bloody Beetroots. Je me suis demandé si tous ces gens déchaînés par cet "électro" agressive se rendaient compte que ce qu'ils écoutaient ressemblait quand même beaucoup à du métal. Enfin, au moins les musiciens étaient très motivés.

À 20h45, c'était l'heure de CHVRCHES (ça se prononce "churches"). Quelques singles me donnaient envie de voir ce que donnait le groupe en live et de découvrir le reste de leur répertoire. D'après un autre article que j'ai lu sur ce concert, ils ont gagné en présence sur scène. n tout cas, je les ai trouvé plutôt bien, sans sauter de partout, chacun des membres était présent à sa façon. Petites chorégraphies de Lauren, la chanteuse, dans les éclairages clignotants et la fumée quand la musique s'y prêtait. Leurs chansons m'ont bien plu dans l'ensemble, et j'ai depuis écouté l'album en entier (qui était alors sur le point de sortir), qui vaut le coup d'être entendu. Un mélange de rock et d'influences pop et électroniques qui donnait des rythmes efficaces assortis d'une voix au toni assez fragile, mais qui sait suivre le rythme et chanter des textes pas forcément très tendres. Pour résumer, j'ai trouvé ça efficace. Petit plus, Lauren qui s'est essayé au français, "Nous sommes un groupe écossaise" et "J'ai deux chats", c'est déjà pas mal, et la chanson où Martin, le guitariste, a pris le relais pour la voix, très réussis d'après moi.

Du coup, j'ai un peu écouté leur album, j'aime bien celle-ci.

Avant de nous rendre voir l'ultime performance de notre festival, décision de passer jeter un oeil à ce que fabriquait Major Lazer à la Scène de la Cascade. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avant notre arrivée, mais en tout cas…n'importe quoi. Enfin, pour résumer, j'ai assisté à la montée sur scène d'un spectateurs qui a eu le droit de se faire frotter les joues par les fesses des danseuses pendant trois minutes avant d'être transporté, sur ordre du gourou de la scène, et aussi sur le public, jusqu'au fond de la foule. J'ai aussi vu les leggings improbables des danseuses, l'arrivée impromptue de Stromae dont la présence à côté desdites danseuses était pour le moins singulière, la moitié du public monter sur les épaules de quelqu'un (un gourou très exigeant, décidément) et un remix bruyant de "Smells Like Teen Spirit" (oui, encore). Aujourd'hui encore, je ne suis pas toujours très sûre d'avoir réellement assisté à tout ça.

Disons que c'est à peu près la seule chanson de Major Lazer que j'aime bien.

Et enfin, le dernier concert de mon Rock en Seine 2013. J'étais triste. C'était Tricky. Alors, disons que pour moi, Tricky est le mec qui était membre de Massive Attack (mais je n'écoute pas Massive Attack), qui a collaboré au disque "Monsieur Gainsbourg Revisited" et aussi qui a fait une chanson qui s'appelle "Hell is round the corner" avec le même sample que "Glory Box" de Portishead. Ce qui me permet de présenter l'artiste à ceux qui ne le connaissent pas du tout. Du coup, c'était plutôt une découverte. Verdict : J'ai trouvé ça très bien. Déjà, le spectacle en lui-même était assez agréable. Certes, Tricky est un peu étrange, parfois il choisit de nous tourner le dos, parfois de laisser les choristes chanter à sa place, parfois de chanter lui-même, mais pas vraiment dans son micro. Mais il a fait monter sur scène une quinzaine de personnes du public qui avaient l'air ravies de rester là pendant un assez long moment. Musicalement, le travail de Tricky est assez difficile à définir, on la classe souvent dans le trip-hop mais les morceaux sont globalement assez complexes et s'allongent en live, avec des influences assez diverses, un peu rock, un peu hip-hop, un peu effrayant, un peu énergique, un peu planant, un peu captivant. Métro oblige, je suis partie légèrement avant la fin, dommage, j'en garde un bon souvenir.

C'est un single de son tout dernier album.

Peut-être devrais-je travailler sur mes conclusions, mais je vais finir comme ça :

Et voilà, ce sont les dernières lignes de mon épopée Rock en Seine 2013. Désormais, je compte bien faire au moins un festival chaque été.

Comme vous n'avez peut-être pas ramené chez vous les verres Rock en Seine 2013 (et 2011 aussi, oui, oui, je ne comprends pas non plus), surtout si vous n'étiez pas là, je vous laisse prendre quelques souvenirs quand même... Des photos des artistes, des installations, des festivaliers...

Rock en Seine, jour 3

Publié dans Musique, Concerts